Durant les nombreux mois de préparatifs en vision de notre déménagement à Vancouver, qui, disons le, approche enfin à grands pas, j'ai utilisé un judicieux mécanisme de défense pour ne pas me laisser envahir par l'impatience; ignorer! En fait, j'ai préféré ne pas trop garder à l'esprit (réellement) mon départ imminent pour éviter des frustrations liées à l'attente. Mais ce combat est peine perdu puisqu'il me rattrape assez rapidement dans mes rêves... Hey oui, le sommeil se fait léger et est ponctué de quelques perturbations. Sans m'attarder consciemment vers les changements significatifs à venir, je n'arrive toutefois pas à éviter le beau cocktail d'émotions que celui-ci engendre lorsque je suis bien nichée dans les bras d'orphée. Je me reveille le matin, souvent bien avant mon réveille-matin, le coeur qui me rappelle sa présence par ses sourds et rapides battements. Dans ces occasions, une petite séance de Yoga me ferait un bien inestimable pour retrouver le calme de mon esprit, mais je n'ai jamais osé briser ainsi ma routine matinale déjà bien brève. Je sais, je sais, tout est une question d'organisation et de volonté. D'ailleurs, je pense que j'ai un problème avec ce dernier.

Pour en revenir à mes moutons, en fait, même si je ne veux pas trop y penser, mon corps lui sait ce que je vais lui faire subir ou vivre (tout est dans la perception). Il se demande dans quoi je l'ai embarqué encore une fois, mais il se rejouit d'avoir la chance de réaliser un vieux rêve qu'il n'aurait jamais osé concrétiser jusqu'à ce jour... Ce beau dilemme doit bien s'exprimer et se verbaliser d'une quelconque manière. C'est ce qu'il tente de faire du mieux qu'il peut et il veut que je l'écoute. Je pense que j'aurais affaire à en prendre soin pour le réconforter face à cet inconnu qui l'attend.

Ces jour-ci, mes occupations sont essentiellement concentrées à faire du ménage, du ménage et du ménage. Je tri mes biens, je me questionne sur ce que je veux en faire (est-il essentiel et utile ou a-t-il seulement une valeur sentimentale?) et en dispose d'une façon aussi appropriée que possible. Mais, je réalise comment il est difficile de se départir de ses biens, même s'ils sont complètement inutiles! J'ai rempli mes boîtes d'objets hétéroclites qui vont finir encore une fois dans la poussière, mais c'est plus fort que moi... J'ai d'ailleurs lu un livre qui a changé ma vie à ce sujet, il s'intitule L'art de la simplicité. J'essaie bien que mal d'appliquer certains des principes véhiculés dans ce petit trésor, mais comme le dicton populaire le dit si bien "C'est plus facile à dire qu'à faire".

De ce pas, je retourne donc poursuivre ce ménage qui n'en finit plus...

Et je vous retrouve très bientôt...