Il faut que je vous raconte mes dernières mésaventures ici à Vancouver. Vendredi dernier, ayant une longue liste de commissions à faire (encore!), je suis partie à 10h00 du matin. Après 3 heures de couraillage, je suis aboutie dans une merveilleuse boutique se prénomant "The Gourmet Warehouse". En tant que passionnée de gastronomie, ce magasin était un beau petit bijoux pour moi! J'y ai passé (j'ai un peu honte de vous le dire hihihi) 1 heure à serpenter les allées et à découvrir tous les accessoires de cuisine ainsi que les fins produits alimentaires. C'est donc le bras chargé d'un énorme et très lourd mortier (pour moudre mes épices entières) et d'un diffuseur à vinaigrette que j'ai quitté les lieux. Dès l'instant que je suis sortie, mon coeur s'est arrêté... Ma voiture avait disparue!!!!!! La panique s'est emprise de moi! Mais qu'est-ce que c'est cela????? 2 hypothèses ont immédiatement surgit dans mon esprit : le vol ou le remorquage. En m'approchant de l'espace où je l'avais garé, j'ai constaté que j'étais exactement à un arrêt d'autobus! My God! Quand il y a 15 pancartes avec toutes les exceptions, ça devient vraiment mélangeant... Hey ben là, je me suis fait avoir!
C'est donc avec l'aide de Justin que j'ai pu retracer ma voiture à la fourrière de la ville. Justin m'a conseillé de prendre l'autobus jusqu'au centre-ville et de marcher jusque là. Il m'a bien sur remis l'adresse. 30 minutes plus tard, je débarque du bus et tente de retrouver l'adresse en question, sans succès puisque j'arrive exactement à un pont où la fourrière devrait être. Je me dis donc que les numéros continuent de l'autre côté. C'est toujours le mortier dans mes bras (trop lourd pour être porté dans le sac) que je traverse le pont pendant....... 30 minutes! Il était interminable ce pont.. Plus j'avançais, plus j'espérais que je ne faisais pas fausse route. J'ai été horrifiée d'apprendre, une fois de l'autre côté, que les adresses n'étaient pas les bonnes!!!! Oh non.. J'entre donc, sur le champs, dans un magasin de meubles luxueux pour demander de l'aide et appeler Justin, mais finalement, ils m'ont expliqué que l'adresse en question, était de l'autre côté du pont, mais en-DESSOUS!!! Aille, il fallait le savoir! C'est donc 1h15 plus tard que j'ai poursuivi mes commissions avec 70$ en moins dans mon compte de banque... Bouhouhou!
Je suis arrivée à la maison à 16h30 et je devais repartir pas même 20 minutes plus tard pour aller récupérer ma chatte à l'aéroport. Il semblerait que les émotions n'ont pas été suffisantes pour moi dans la journée puisqu'on m'a dit qu'un numéro de "tracking" était nécessaire pour retracer le chat??!? Mais ma mère, qui a été porter le chat à Montréal, ne m'a pas fait allusion à ce numéro.... Après maintes tentatives à partir de la destination et de nos noms, l'agent à fini par retrouver le chat oufff! D'ailleurs, elle était tout juste de l'autre côté de la porte. Je suis sure qu'elle m'entendait! Tsé...
C'est donc une Maya heureuse qui est arrivée chez nous. Elle a découvert ses nouveaux aires de vie et semble satisfaite. Je suis contente de voir qu'elle n'est pas si traumatisée finalement de ses 12 heures passées dans le transporteur et des 5 heures de vol d'avion...
La journée mouvementée de vendredi s'est terminée par l'arrivée de Sabrina qui venait passer la fin de semaine avec nous.
Samedi, je donnais un cours de français de 9h00 à 10h30 et, par la suite, nous avons été cueillir des fraises à 10 minutes de chez nous... Yummy Yummy! On s'est régalé et on a fait de bonnes provisions de fraises parce qu'ici, les fruits surgelés coûtent une FORTUNE (tsé le sac à 8$, ça gonffle rapidement la facture pour une fille comme moi qui en mange à TOUS les jours, une quantité presqu'industrielle hihihi).
Aussitôt dit, aussitôt fait! Hier, nous sommes ressortis de la renconte ébahis par tout le support qu'elle nous a offert. Elle a parlé à Justin d'un poste très intéressant et branché directement sur son champs d'expertise et lui a même mentionné qu'elle entretenait d'excellents liens avec les employeurs et qu'elle n'hésitera pas à soumettre sa recommandation. La dame semblait optimiste à l'effet qu'il obtiendrait le poste. De mon côté, les options sont également très intéressantes par exemple dans le domaine scolaire et une autre milieu en employabilité (le même que Justin). Elle nous a suggéré de suivre des cours en anglais et nous a référé à une école reconnue et subventionnée à 75% dans notre cas. La cerise sur le sunday; elle nous a fait visiter tous les organismes du milieu de la francophonie qui se partagent les bureaux sur les mêmes lieux et nous a remis une tonne de documents instructifs. Nous avons, par la même occasion, rencontré plein d'acteurs du réseau. Nous nous sommes sentis très accueillis et avons grandement apprécié sa générosité exceptionnelle (tout le monde devrait être comme cela!!!). Elle nous a invité à se joindre à elle, la semaine prochaine, pour un dîner-terrasse ainsi que pour le fameux 6 à 8 au Granville Island, ce soir, afin de nous présenter des gens très intéressants.
Hier, j'ai offert mon 2e cours de français à mon élève et j'ai adoré l'expérience. C'est très stimulant pour moi et j'aime avoir à préparer plein d'exercices. J'ai l'intention d'exploiter davantage cette avenue durant mon séjour ici. D'ailleurs, mon élève m'a demandé de lui offrir 3 heures de cours par semaine (en 2 rencontres)!!! Ah mais j'oubliais, je ne vous ai pas parlé de mon expérience en garderie? Mardi dernier, j'ai été convoqué pour une demie-journée d'essai dans un service de garde. Étant en fin d'année scolaire, les activités proposées étaient différentes et ne rejoignaient pas tellement mes intérêts, soit les jeux de groupe : la gamelle, la tomate et des trucs comme cela. Ils m'auraient parlé de jardinage, de bricolage, de lecture, de musique, de sport ok super, mais la gamelle!!!! Oufff.. j'ai trouvé ça long un peu. Pas sure pantoute moi-là! Très emballée par ma candidature, la coordonnatrice a parlé de moi aussi à la coordonnatrice de la garderie de l'école qui a besoin d'une personne pour un remplaçement durant ses vacances. Finalement, je suis ressortie de l'école à 7h30 pm mardi avec des propositions égalements en garderie (3 jours semaines toute l'année) et possiblement au service de garde. Mais c'est avec incertitude que je me suis couchée ce soir-là, pas sure que ces emplois soient dans mes cordes (je n'ai pas mentionné que j'éprouve beaucoup de difficultés à comprendre les enfants qui sont hauts comme une pomme et moi 10! Imaginez une fille de 5'10" qui doit se pencher à la hauteur d'un enfant de 4 ans qui me parle (avec un accent de surcroît!) pour lire sur ses lèvres?!?
Justin a appris, également, hier soir, qu'il était convoqué à une entrevue, aujourd'hui, pour un poste d'animateur-conseiller auprès de jeunes entrepreneurs (le même que la dame lui avait parlé). Il n'a eu que très peu de temps pour se préparer, mais celle-ci s'est très bien déroulée. Je suis pas mal fière de lui et je suis convaincue que ce serait un poste très stimulant pour lui!
Donc, nous nous sommes levés très tôt (et couchés très très tard hier soir) aujourd'hui. Justin s'est préparé pour son entevue et, pendant ce temps, j'ai fait plein de ménage dans notre linge (qui n'était qu'une énorme montagne dans notre chambre jusqu'à ce jour), j'ai préparé le dîner, j'ai été faire mon jogging et j'ai essayé, 2 heures durant, de créer une carte d'affaire sur le site de Bureau en gros pour mes cours de français, sans succès (le site a un bog!!)! C'est à 3h00 tappant que nous sommes partis en ville pour l'entrevue et nous avons fini la journée au Granville Island de 5h30 jusqu'à 9h30. Avant la rencontre de francophones, nous avons mangé un lunch à la magnifique marina de l'endroit et nous avons déambulé dans le grouillant et génial marché public! Une place que nous souhaitons prendre le temps de découvrir très prochainement.
Finalement, c'est en compagnie de plusieurs québécois (de tous les âges et de tout les parcours professionnels) que nous avons terminé la soirée autour d'une bonne bière (pas donnée bien sur!) ou d'un bol de crème glacée assorti de fraises de saison (dans mon cas). Nous avons rencontré des gens qui habitent la région depuis 10 jours, 2 ans, 10 ans et même 30 ans! WOW! Et tous nous ont donné plein de conseils, nous ont accueilli chaleureusement et nous ont même invité à une journée de pétanque dimanche prochain! Nous n'aurions jamais pensé connaître autant de gens si rapidement. C'est donc avec plusieurs courriels en poche que nous sommes repartis, plein d'histoires inspirantes et une référence d'épicerie pas trop chère. Nous avons exploré les possibilités de s'inclure dans des conseils d'administration ou même de bénévolat pour les jeux olympiques (il y avait une coordonnatrice des jeux olympiques).
Nous comptons bien participer à nouveaux à ce genre de rassemblement, sans toutefois se fermer uniquement au réseau francophone.
Donc, vous pouvez deviner que nos journées défilent vraiment très rapidement. Nous sommes extrèmement occupés. Demain, ce scénario se répétera. Je dois me préparer pour le cours de français, aller faire faire mes cartes d'affaires chez Staples, aller chercher une litière et la moulée pour Maya puisqu'elle arrive DEMAIN par avion, aller à la bibliothèque activer mon compte (et prendre des livres pour le français), aller faire l'épicerie, des commissions pour l'appart, faire un peu d'activité physique à travers cela et, finalement, accueillir ma cousine, Sabrina, qui vient passer la fin de semaine chez nous!
Voilà c'est juste cela :)
Nous regrettons de ne pas avoir apporté notre caméra ce soir pour vous partager des photos de nos découvertes, mais nous y retournerons certainement très bientôt!
Je peux vous garantir qu'après la semaine intense, à dénicher un appartement et des meubles usagés (à parcourir plus de 600 km seulement à Vancouver pour y parvenir, pour vous donner une idée!), cette nuit de sommeil en tout confort était bien méritée.
À travers cela, j'ai été soumise à 2 entrevues éprouvantes, dont une d'une heure et demie, ce n'est pas peu dire. Dans les deux cas, les perspectives sont optimistes, mais je devrais recevoir le verdict vers le mois d'août-septembre (un poste pour enseigner le français et l'autre pour un service de garde dans une école francophone). Par ailleurs, ayant décidé de mettre à profit ma langue maternelle pour gagner quelques sous, j'ai offert mes services sur un site d'annonces classées pour des cours privés. Pas plus tard que le lendemain matin, je reçois une réponse positive et une invitation à les contacter! Ahhhhhh... c'est parce que c'est la maman qui souhaite discuter avec moi pour prendre rendez-vous pour son fils qui étudie en performance Jazz à l'université Mc Gill à Montréal, et cette dernière ne parle que l'anglais. Emballée, mais terrorisée à l'idée de ne pas comprendre en anglais, j'ai pris mon courage à deux mains pour les contacter. C'est donc dans un anglais pas si mal que j'ai engagé la conversation, mais disons que j'ai fait semblant de comprendre à plusieurs reprises, parce que les mots défilaient tellement vite et aboutissaient à mon oreilles comme un chaos de paroles (n'oubliez pas que mon handicap est très prononcé au téléphone puisque je ne peux pas me servir de la lecture labiale pour déchiffrer le langage). J'ai toutefois réussis à comprendre que je pouvais me présenter à leur demeure à 3h00 pm.
En arrivant sur les lieux, demeure ne serait pas tout à fait le terme que j'aurais privilégié pour décrire le spectacle qui était devant nous, en anglais, le mot MANSION me semblait plus approprié... Bref, sans vous donner trop de détails, j'ai fait mon entrée dans la MANSION en question (n'ai-je pas aperçu immédiatement l'énorme piano à queue trônant dans le hall?) et j'ai offert ma première leçon privée de français (gratuitement celle-là! Oui, je suis peut-être un peu trop généreuse - mais c'était plutôt une rencontre d'évaluation). J'y suis ressortie avec deux rendez-vous par semaine pour une bonne partie de l'été! Wow, je suis excitée! Je compte bien rechercher d'autres élèves pour enrichir mon horaire.
Cette semaine, nous nous concentrerons pour la première fois à la recherche d'emplois officiellement. Cet après-midi, j'ai une autre entrevue pour enseigner un cours de psychologie à la formation collégiale, ce serait un très beau défi pour moi. Adviendra que pourra!
Je vous quitte en vous partageant mon petit bonheur de la journée. Vous savez tous que j'adore la bonne cuisine, surtout lorsqu'elle regorge de bonnes vitamines? Hey bien, voici mon déjeuner de ce matin! Hummmmm... et ici, important de vous mentionner que les fruits sont abondants et à très bon marché (la preuve, ce fruit du dragon - petit morceau blanc avec des picots noirs - coûte environ 6-7$ au Qc et ici, je l'ai payé 1$). D'ailleurs, je suis impatiente de remettre mon tablier de cuisine pour concocter des mets santé.
Ps : Je vous reviens très bientôt (je me répète, je sais), pour vous raconter les détails concernant notre passage dans l'Okannagan ainsi que notre arrivée à Vancouver. Mais là, une entrevue m'attend.
Merci de me lire :)
Cependant, nous devrons le meubler. Nous magasinons donc dans l'usager et un peu dans le neuf pour comparer. Hier, nous avons d'ailleurs été voir quelqu'un qui vendait une tv devant être âgée de 9 mois. Or, en entrant dans sa maison, nous n'avons d'abord pas été très confiants. Justin a eu le bonne idée de vérifier sous la tv ensevelie de poussière sa date de fabrication et elle datait, en fait, de 1986!!!!! Vous auriez du voir la face du gars quand il lui a fait remarquer qu'elle avait en fait 13 ans!!! Que de mensonges sortaient de sa bouche... Nous avons préférés rebrousser chemin les mains vides que d'encourager un tel menteur! Que vous dire des matelas de lit qu'il vendait... Je n'ose même pas en parler! Bref, nous sommes convaincus que ce gars-là ramasse plein de cochonnerie au gré de ses promenades et qu'il les revend! Passons donc à autre chose!
Lors de notre arrivée à destination, après 2 semaines de voyage, avons été généreusement accueilli par ma cousine, Sabrina, et son chum. En fait, nous vivons avec eu depuis presqu'une semaine, je devrais plutôt dire que nous les avons envahis de toute part avec tous nos biens épars.Une fois notre futur toît déniché, la recherche d'emploi s'est enclenchée immédiatement. Pour ma part, j'ai 3 entevues pour des postes à temps partiels dans le domaine de l'éducation effectifs à partir de l'automne cette semaine et la semaine prochaine. J'en ai eu une hier et elle s'est bien déroulée. J'aurai des nouvelles en septembre à ce sujet. Une autre s'enchaîne ce matin, pour un poste d'éducatrice en service de garde.
Je dois d'ailleurs vous quitter déjà, mais je vous promets de revenir très bientôt vous résumer les derniers jours de notre périble vers Vancouver ainsi que pour vous tenir à jour sur notre quotidien dans notre nouvelle ville de résidence (je vous parlerai de nos impressions plus en détails par la même occasion).
Notre hôte de Swift Current nous avait suggéré un petit détour vers le Sand hill (desert). Cependant, je ne le vous l’ai pas dit, mais toutes les routes secondaires sont en poussière de roche et comme notre bonne amie la pluie nous accompagnait toujours, on a eu droit à un beau mélange bouetteux aussi glissant que de la slush dans la route devant nous mener à cet endroit. Après 30 minutes de slalom et quelques beaux blasphèmes de Justin, nous nous sommes introduits dans une entrée de champs clôturé et « prohibited ». On nous avait dit d’y aller pareil, que ces avertissements étaient seulement destinés aux assureurs (??). Incertains, nous avons pénétré ce terrain pour aller voir, du haut de la colline, le désert qui devait se dresser devant nous. Après quelques pas seulement, un bruit sourd a retenti et, hébétés, nous avons préféré rebrousser chemin. À la sortie, j’ai pu lire un panneau avertissant du danger à traverser cette clôture en raison de la pression exercée par l’huile (???). En tout cas, nous avons fini par reprendre la route direction Alberta.
Intrigués par d’imposantes collines blanches se dessinant au loin (non pas les rocheuses), nous avons bifurqué, à nouveau, de notre parcours pour s’en rapprocher. En fait, se retrouvait là le Cypress Hills interprovincial park. Il est devenu rapidement évident que ces collines étaient, en fait, enneigées due à une très récente tempête ayant balayé région. La magie de noël s’est vite dissipée lorsque ma caméra numérique est malencontreusement tombée à l’eau. Mon enthousiasme a laissé sa place à un état de déprime et d’abattement. Mon sourire s’est effacé et le silence m’a envahi. Justin, lui-même affecté par cette perte, ne savait que dire pour me consoler. Quel pire moment qu’en voyage pour perdre une caméra? Heureusement, nos photos précédentes ne sont pas perdues, mais la caméra est maintenant condamnée à la poubelle, la lentille ayant été touchée.
Une visite au centre d’information touristique de la province nous a appris que le plus grand musée mondial sur les dinosaures se situait en Alberta. Comme le détour n’était pas si considérable, aussi bien ne pas passer à côté! WOW, WOW et REWOW! Ce musée était localisé directement dans un VRAI canyon profond, plus précisément dénommé les Badland (les mauvaises terres pour les coureurs des bois)! La descente vers ce lieu était vertigineuse, mais o combien hallucinante (je parle pour moi là, en moumoune invertébrée!). Un très long pont suspendu nous a permis d’admirer plus longuement le paysage sublime de cette région! Au moins, ma nouvelle caméra jetable a capté quelques images de ce décor enchanteur. Une journée entière aurait été, sans contredit, nécessaire pour découvrir cette belle région tout comme le musée, mais nous avons dû malheureusement écourter notre virée à Drumheller puisque qu’un B&B nous attendait à Calgary et l’heure se faisait tardive.
Je disais à Justin que moi, qui adore les animaux et la nature, ne pouvait pas être mieux servie au cours du voyage. En recensant toutes les bêtes qui ont détournées notre regard de la route, ne voyons nous pas, à cet instant, un coyote dévorer hâtivement une carcasse en bordure? Et voilà, une première pour nous deux. C’est au crépuscule, entourés d’une ou deux fermes isolées au beau milieu d’acres et d’acres de terre fertiles (grâce aux engrais chimiques bien sur) et des derniers rayons de soleil venant couvrir d’or les champs ondulant à perte de vue, que nous avons pris une pause pour apprécier ce moment d’enchantement.
Arrivés à Calgary, le charme a été rapidement relégué aux oubliettes (surtout dans le cas de Justin je dois dire hihihi) quand nous avons constaté qu’il n’y avait pas 1, 2, 3, 4, 5, mais 6 noms de rue IDENTIQUES!?! Mais à quoi ils ont pensé??? C’est bien pratique un GPS, mais il ne nous est d’aucune aide à 22h45 pour retrouver la résidence devant nous accueillir. Nous avions donc maintenant le choix entre 5 maisons de la même adresse, toutes aussi semblables les unes des autres. La 63 sur Beaconsfields way, la 63 sur Beaconsfield road, la 63 sur Beaconsfiel gate, la 63 sur Beaconsfiel close, la 63 sur Beaconsfiel road….et elles tournent en rond les unes autour des autres AHHHHHHH!!! Le chaos total! Plus rien à faire, nous sommes rendus à l’évidence qu’il ne nous reste plus qu’à réveiller la dame pour nous sauver la vie. Je m’attendais à ce qu’elle soit un brin sympathique à notre cause lors de sa rencontre, mais j’ai été un peu trop optimiste.. Comment je pourrais dire, elle semblait désappointée? Sur un ton vif et sec, elle s’est informée sur l’heure désirée pour le déjeuner et, surtout, l’heure de notre départ. Bon, on vient à peine de mettre notre pied dans la maison, qu’elle a hâte de nous voir partir?
Normalement, Justin et moi, dormons ensevelis sous une montagne d’oreillers, une pour la tête et pourquoi pas une ou deux pour les bras et les jambes (pourquoi pas un oreiller de corps?). Un petit caprice de confort ça fait du bien de temps en temps. Mais là, une tranche de pain pour dormir, je n’ai pas vu cela souvent depuis mon passage au Pérou. Une belle tranche de pain bien plate, même pliée en deux ou trois, ça ne reste pas bien épais. Nous avons mal dormi…
Une autre longue journée de route nous attendait aujourd’hui. 7h30 pour atteindre Regina et 2h30 supplémentaire pour se rendre à Swift Current. En fait, nous avons décidé de modifier légèrement notre parcours pour progresser plus rapidement dans notre voyage. Nous avons donc traversé le Manitoba et un peu plus de la moitié de la Saskatchewan. En franchissant la frontière entre les 2 provinces, un arrêt au Centre d’information touristique s’est imposé pour réserver un B&B (pas d’auberge jeunesse cette fois!) à Swift Current. Nous avons dîné dehors par une très maussade température et un bon 6 degré Celsius. Nous ne nous sommes donc pas éternisés sur les lieux.
Notre 2e arrêt a été à Regina et comme il pleuvait en trombe, nous n’avons même pas débarqué de la voiture. Je ne sais pas si c’est la température, mais la ville ne nous a pas semblée particulièrement intéressante. Nous étions contents finalement de ne pas y rester plus longtemps.
Dans les guides d’informations touristiques, plusieurs attractions étaient accrocheuses, mais toutes n’étaient pas accessibles. Puisque Moose Jaw était sur notre chemin, nous y avons fait un ricochet pour visiter les tunnels habités par les chinois lors de la construction du Chemin de fer du Canadian Pacifique. Poussés par l’espoir d’un avenir meilleur, le Canada a connu une recrudescence de l’immigration chinoise au début du 20e siècle. Ayant une taxe de bienvenue (plutôt de dissuasion), plusieurs de ces chinois ont vécu des années durant dans des tunnels sous-terrains de Moose Jaw ainsi que parce qu’ils étaient persécutés par la population en générale. Toute leur vie s’y déroulait : travailler, manger, dormir, fumer de l’opium, etc. Ils devaient souvent travailler plus de 14 heures par jours dans la buanderie ou le restaurant (ils préparaient les mets offerts aux clients fréquentant un restaurant chinois au-dessus d’eux, et devaient ensuite envoyer les plats par un système de levier puisque la population ne voulait pas être en contact avec des gens de cette nationalité, insensé n’est-ce pas?). La visite m’a donné froid dans le dos. Les tunnels étaient sombres et interminables. On aurait dit qu’ils vivaient comme des rats.
D’étranges amas blancs s’apparentant grandement à de la neige s’étendaient sur des kilomètres de longs ici et là peu avant Swift Current. Nous avons appris que ceux-ci consistaient en d’immenses lacs salés. Ce sel est récolté et sert de fertilisant tout comme d’isolant pour les maisons.
Nous sommes aboutis dans la petite contrée de Swift Current sur l’heure du souper. L’accueil a été plus que chaleureux. J’ai été immédiatement séduite par « the red old barn » et l’ambiance qui régnait dans la demeure. Notre hôte nous a laissé manger notre souper dans sa cuisine et nous a fait la conversation toute la soirée. Nous avons eu droit à une visite spéciale de sa ferme, par un temps toujours pluvieux et glacial. Elle nous a parlé de sa vache qui venait de subir une césarienne et nous a présenté son veau miraculé. Collectionnant les bois de divers cervidés, elle est accourue dehors pour aller chercher 2 spécimens particuliers, dont un crane de wapiti. Passionnée aussi d’ornithologie comme moi, nous avons feuilleté son livre à la recherche de bêtes aviaires qui vivent dans sa région. D’ailleurs, une 20aine de faucons rôdent en permanence au-dessus de sa maison à la balayant le sol pour y dénicher de petits rongeurs. Ces rapaces sont assez impressionnants en si grand nombre.
À ma grande surprise, un puma (lion des montagnes) a déjà été aperçu sur ses terres par des invités. La ville avait aussi fait un signalement similaire et avait suggéré de limiter les déplacements des enfants à l’extérieur pour éviter toute menace pour eux. C’est surprenant dans les prairies d’en retrouver. Mais faut avouer que les rocheuses ne sont plus bien loin et que ces fauves parcourent sans doute de très grands territoires à la recherche de proies. D’ailleurs, les antilopes seraient dans sa liste de choix… Mais que font des antilopes ici? Elles ne sont pas sensées vivre en Afrique?! Là j’avoue que j’ai été bouche bée! Hey bien je peux vous le confirmer pour en avoir aperçu un peu plus tard le lendemain dans la savane. En voici la preuve!
Finalement, notre hôte nous a partagé ses extraordinaires découvertes archéologiques sur ses terres. Des livres de recherches archéologiques ont même rapporté une de ses trouvailles, soit une roche ou ornent des gravures datant de plus de 3000 ans ainsi que des pictographes de 1200 ans environ. Grâce à ses jumelles, j’ai vu cette roche de mes propres yeux au loin. Nous souhaitions aller la contempler de près, mais le temps nous a malheureusement manqué.
Mon maillot de bain étant emprisonné ou plutôt enseveli sous les valises de la voiture, la dame m’a généreusement prêté de vieux vêtements pour que je puisse profiter du spa disponible!
Un couple de québécois d’un certain âge ainsi qu’un couple en provenant de l’île de Dermsey nous ont accompagné lors du déjeuner. Nos échanges, entrecoupés de français, ont été très enrichissant. J’ai découvert que l’île de Dermsey, qui est située dans la mer entre l’Angleterre et la France, est un pays indépendant, mais toujours sous la tutelle de la couronne britannique (un peu comme nous). 66 000 habitent cette petite région et vivent d’une culture très british également. Leur petit-déjeuner est surtout composé de porridge comme ils nous l’ont fait remarqué (les œufs, bacons et toasts que nous mangions ne font pas vraiment partis de leur menu habituel). Nos échanges ont été passionnants. Je garde un très bon souvenir de ce court instant partagé avec eux.
C’est donc avec un brin de nostalgie que nous avons quitté cet « Old red barn » pour une nouvelle destination, cette fois, Calgary, la ville du Western!
Dernière journée à rouler en Ontario. Nous sommes partis à 9h00 ce matin de Thunber Bay et avons roulé pendant environ 5 heures avant d’arriver, enfin, au Manitoba. Sur notre chemin, un ours, sans doute un gros mâle cette fois, nous a surpris accroché sur un rocher juste en bordure. C’est le 4e que nous avons aperçu depuis notre départ du Québec.
Hier, la tante à Justin, nous a raconté l’histoire fascinante de Thunder Bay. En fait, durant l’époque de la traite des fourrures, à Thunder Bay avait lieu le Rendez-vous entre les voyageurs en provenance de l’Est et ceux de l’Ouest qui rapportaient les fourrures obtenues des amérindiens. Une grande fête était alors organisée pour souligner cette rencontre. Ensuite, les voyageurs repartaient vers l’Est en possession des précieuses fourrures. Si vous avez suivi l’émission Nord-ouest, vous comprendrez la dure réalité à laquelle ces voyageurs étaient confrontés. Ces festivités étaient donc bien méritées! En traversant le pays, au risque de me répéter, je suis sans cesse subjuguée par son immensité. Tant de forêts, de villages isolés et de grands espaces inoccupés. Incroyable! Imaginez, nous roulons en moyenne 100-110 km/h en auto et une dizaine de jours nous sera nécessaire pour traverser le pays. Pouvez-vous croire que nos prédécesseurs aient parcouru cette même route, mais à pied ainsi qu’en canot? J’ai aussi découvert que les peuples des premières nations (les villages sont ainsi identifiés) sont beaucoup plus présents que je ne le croyais. Je pense que je commence à connaître notre VRAI Canada, pas celui que j’imaginais.
Nous avons aussi traversé le premier fuseau horaire. Une heure de plus vient de s’ajouter à notre journée. À la mi-chemin, aujourd’hui, nous avons arrêté à Dryden, en Ontario, pour luncher sur le pouce. Voulez-vous un exemple de quoi on l’air nos repas? Pour ma part, j’ai mangé une tranche de pain, avec de l’hummous, une grosse tranche de poivron orange et des mottons de fromage, tout cela plié en deux. Excellent J’ai terminé ce lunch avec une barre tendre. Ce n’est pas si mal quand même et c’est santé! Comme quoi, il est possible de manger santé même en auto! Un petit conseil aussi en passant. Si jamais vous devez faire de la longue route ou encore du camping, une glacière électrique c’est vraiment génial. Elle se branche sur l’allume cigarette et garde la nourriture bien au froid. Il y a aussi des adapteurs pour les prises électriques afin de la brancher dans une prise normale. Et en plus, cette glacière peut réchauffer un met!
Nous sommes arrivés à Winnipeg vers 17h00. Nous avons pris la direction du Downtown directement pour y trouver une auberge jeunesse. En entrant, j’ai remarqué qu’il y avait de la nourriture à donner dans la kitchennette. J’ai dit à Justin que c’était cool. Mais c’était pas mal moins cool quand on a mis les pieds dans la chambre privée disponible. J’ai compris pourquoi on était si généreux… Ça ressemblait pas mal plus à une maison pour les itinérants qu’une auberge jeunesse.. Arkkkk! Je ne veux rien savoir! Y’a toujours bien des limites à vouloir économiser.. de là à vouloir dormir avec plus que la compagnie de Justin dans le lit, c’est-à-dire des colonies d’intrus non identifiés NON MERCI
Nous préférons aller jeter un coup d’œil à l’autre auberge jeunesse. On nous dit alors que le prix de la chambre privée est de 70$. Ça n’en vaut vraiment pas le prix et nous hésitons longuement. Comme les B&B nous ont plus que satisfaits jusqu’à présent, nous avons tenté, 1h30 durant (en voiture), d’en trouver, en vain. Nous retournons donc, bredouilles, vers la dernière auberge. Il n’est donc pas surprenant que le levé ait été difficile; nous avons mal dormi. Il a fait un froid glacial durant la nuit, le lit était dur comme du bois et la chambre empestait l’odeur d’un quelconque savon puant! Humm.. Ah oui, hier soir, comme il y a une cours intérieure au centre de l’auberge, nous avons eu l’heureuse occasion d’apercevoir, en traversant les couloirs en direction de notre chambre, un homme se dandiner nu sur le bord d’une fenêtre avec une pointe d’exhibitionnisme (dans l’auberge toujours)! Voilà la cerise sur le Sundae qui agrémente notre séjour là!
Je peux vous dire que le lendemain matin, nous avons refait nos bagages à une vitesse éclair et avons décampé de ces lieux aussi vite que possible.
Mais de quoi à l’air Winnipeg me direz-vous puisque je n’ai rien dit à ce sujet à date? En fait, la ville est assez grande et est située, à quelques kilomètres près, au centre du Canada. Je pense qu’il y a au moins 500 000 à 1 million d’habitants ici. Encore une fois, la langue française occupe une place importante ici, principalement dans le secteur Louis-Riel. Le centre-ville est assez beau et loge d’admirables monuments architecturaux. Nous avons eu pu également visiter de très cossus quartiers résidentiels embaumant le parfum des magnifiques et abondants cerisiers en floraison. Par contre, j’aime moins l’idée de l’îlot de Winnipeg ceinturé de champs à perte de vue. Il manque de montagnes et de forêt ici à mon goût. J’ai bien hâte d’atteindre les rocheuses finalement.
En arrivant à destination, 5 heures plus tard, nous nous sommes dirigés vers l’auberge jeunesse que nous avions déjà ciblée et on nous a permis une petite visite de la chambre avant de payer l’addition et une chance! C’était la pire chambre d’auberge que je n’ai jamais vue (et on a visité plusieurs en Europe). En fait, c’est surtout l’odeur qui émanait de la pièce qui m’a asphyxié. Impossible de rester là 5 minutes de plus, nous partons. Grâce à l’Office du tourisme, nous avons trouvé un B&B au même prix que l’auberge jeunesse, soit 85$. Une fois sur place, nous avons pouffé de rire. C’était le jour et la nuit avec ce que nous venions de voir. Nous étions bouche bée devant cette belle demeure anglicane. Une maison de 4 étages en brique rouge et des immenses portes de bois. Une véranda digne des films hollywoodiens.
- Pendant que je vous écrivais, mon cœur a fait un double tour quand Justin a freiné brusquement et j’ai tout de suite aperçu un jeune original broutant tranquillement sur la chaussée soit dit en passant qui était vraiment mignons tant qu’il reste sur le côté du chemin. -